Histoire de la vallée de la Leffe
de Charlemagne à nos jours
1) LES FONDS DE LEFFE ET LE PAS CHARLEMAGNE
1er mai 2007 – Michel HUBERT
La vallée de la Leffe (non ruisseau mais rivière puisqu’elle se jette dans un fleuve) reste relativement peu connue.
Voici trois versions de son histoire.
Deux articles retrouvés, publiés au cours des années 1934-1935 témoignent de l’aspect touristique de cette petite vallée pittoresque
Un troisième article plus récent (2003) de Claudy BURNAY, historien et archiviste de Leffe, avec qui j’ai eu l’occasion de faire récemment connaissance, ce qui augure d’une excellente collaboration future, vient bien à point pour mettre en lumière l’histoire , la légende et les faits au sujet de ces « Degrés de Charlemagne »
LES FONDS DE LEFFE
Les « Fonds de Leffe » constituent l’une des excursions les plus curieuses et les plus intéressantes à faire aux environs de Dinant ; c’est un profond ravin qui, prenant naissance sur les hauteurs d’Achêne, débouche dans la vallée de la Meuse en face de Bouvignes.
LES DEGRÉS DE CHARLEMAGNE A DINANT
Après avoir remonté pendant quelque temps le fond de Leffe, on aperçoit, à gauche, une carrière de marbre établie à une époque très rapprochée de nous et déjà abandonnée. Au-dessus de cette carrière, la roche s’étend en pente assez raide jusqu’à l’entrée d’un petit ravin se dirigeant vers Loyers ; cette entrée est barrée par un mur, et en-dessous, dans la roche, se trouvent des trous de forme carrée taillés en ciseau, qui semblent avoir été destinés à recevoir des bouts de poutres. Un peu plus bas, sur le flanc de la roche, vers Dinant, une ornière descend jusqu’au fond de la vallée. C’est ce qu’on appelle les degrés de Charlemagne.
Avant que le chéreau de Leffe eut été rendu praticable, le chemin antique de Dinant vers Huy devait franchir ce pas difficile. Il paraît qu’en deçà du mur vers la vallée, il devait exister autrefois une plate-forme et une espèce de plan incliné en bois, dont les points d’appui étaient fixés dans les trous carrés dont je viens de parler. Ce plan incliné allait, en obliquant, atteindre, un peu plus bas, le chemin dont une seule ornière creusée dans le roc existe encore.
Au-delà du mur, vers Loyers, on remarque dans le rocher deux ornières de chariots très rapprochées et ayant beaucoup d’analogie avec celles découvertes dans le ravin au-delà de Saint Médard, lors de la construction de la route de Dinant à Philippeville.
Extrait de « Sambre-et-Meuse » Organe officiel du Cercle des XV 2ème série n°5 Juin 1935
LE PAS CHARLEMAGNE ou LES DEGRES DE CHARLEMAGNE
LE CHEMIN DES LEGIONNAIRES
LA FONTAINE ou LA SOURCE DE L’EMPEREUR »
L’histoire :
Elle vient de la montagne où des cornières et des cavités profondes sont creusées dans le roc.
Une bifurcation de la route romaine Bavay-Trêves par Serville,Weillen, Bonsecours, Loyers,Spontin serait passée par-là en traversant la Meuse à gué en aval de Dinant. A une époque plus rapprochée de nous, des bûcherons se servaient du « passage » pour descendre dans la vallée des pièces de bois et les écorces dont les tanneurs faisaient grande consommation. Ils se servaient à cet effet d’un traîneau appuyé sur deux lames d’acier qui faisaient office de patins.
La légende :
Charlemagne, à la tête de ses guerriers, poursuivait à outrance, sur les hauteurs de Dinant, les frères Aymon, ses ennemis. Aymon (père) avait épousé la soeur du roi de France. Il eut quatre fils:Allard, Guichard, Richard et Renaud. Ceux-ci, présentés à la cour du roi, furent admirés pour leur prestance et leur courage. Malheureusement, un jour, Renaud, en jouant aux échecs avec le neveu du roi, se prit de querelle avec lui et le tua en le frappant avec l’échiquier. Le roi Charles entra en colère et certes, il aurait fait périr Renaud si ce dernier ne s’était pas enfui avec ses frères. Une longue poursuite commença.
Un jour, les soldats du roi Charles étaient sur les traces des fugitifs, lorsque le cheval Bayard et ses cavaliers arrivent au bord de la Meuse. Les eaux étaient très hautes et il n’y avait pas moyen de les passer à gué. Que faire ? Bayard prit son élan et d’un bond franchit la Meuse au rocher Bayard.
L’Empereur Charles, qui serrait de près les chevaliers félons, arriva à son tour à cet endroit, mais voyant qu’il ne pouvait exécuter le même saut faute d’un cheval enchanté sous la main, descendit lentement les hauteurs boisées. Arrivé au pied de l’escarpement en face, Charlemagne jugea qu’il serait inaccessible. Il ordonna aussitôt aux légionnaires qui l’accompagnaient de pratiquer sur le rocher des marches suffisantes et une voie carrossable pour permettre l’ascension de ce côté.
C’est ce qu’on appelle « les degrés de Charlemagne ». La cohorte, ayant gravi la montagne, se trouva, en ce lieu, pressée par la soif et sans eau. Alors, les gens d’armes murmurèrent au roi : »Donnez-nous de l’eau pour boire ! » Le roi cria alors : « Donnez, Seigneur, donnez à boire à mes pauvres soldats ! » Puis, saisissant une lance, Charles frappa la roche. Soudain jaillit du roc une source limpide et rafraîchissante. C’est la source Charlemagne qui tombe des rochers et ne tarit jamais. Le roi parvint enfin dans la « Passe des fonds de Leffe » à s’emparer de Renaud. Il obligea le prince à aller en pèlerinage à Jérusalem. Quand à Bayard, le bon cheval, il échappa au roi Charles.
Les faits.
La résidence favorite de Charlemagne de 771 à 785, c’est Herstal. Le pays ne possédait pas au VIIIème siècle, ces vastes routes qui laissent aujourd’hui pleine liberté au développement des armées. Charlemagne avait un intérêt militaire de premier ordre à faire construire un chemin direct qui lui ouvrirait la route de France. Cette route était naturellement indiquée de Liège à Huy et de là, par Spontin, Dinant et la frontière française.
C’est à l’époque de ses expéditions, Lombardie 773, Espagne 778, que le monarque aura fait construire sur son passage obligé -Leffe- par une troupe de ses archers, un chemin à plan incliné, praticable pour les chars, les boeufs, les chevaux, que chaque lende pourrait tenir en laisse. Et comme il fut pratiqué en d’autres endroits, c’est le même appareil de charpente que Charlemage appliqua aux « Fonds de Leffe ».
On peut, en suivant le sillon tracé oblique ment sur le charreau, reconnaître parfaitement les cavités qui abritaient les solives et les madriers, les trous dans lesquels s’embouchaient les pieux plantés dans le granit. C’est par le chemin planchéié construit sur un plan horizontal, que la « Passe de Leffe » devenait accessible. L’on est donc autorisé, par l’histoire comme par tradition, à admettre que le « Pas Charlemagne » était un chemin militaire exécuté par ses légions à la fin du VIII ème siècle de notre ère.
D’après Claudy BURNAY in Leffe Calendrier 2003 avec son aimable autorisation.
Michel M.E.HUBERT
Pour embrasser d’un seul coup d’œil l’aspect général de ces remarquables fonds, d’un caractère unique en leur genre en Belgique, peut-on dire, l’on doit remonter la route de Dinant à Huy qui s’élève graduellement et, à quelques centaines de mètres au delà du premier tournant de la voie. L’on remarque fort bien la curieuse structure de ce ravin encaissé, qui peut être comparé à une profonde déchirure qui aurait été brusquement entr’ouverte dans le plateau. Cet aspect physique, des plus étranges, retient vivement l’attention.
Si l’on remonte ce vallon à partir de son débouché, l’on remarque que le pittoresque ne devient réellement intéressant qu’à partir de la borne kilométrique 2 de la route.
A 30 mètres en amont de cette borne, existe, sur les pentes rocheuses dénudées du versant droit, la trace des célèbres ornières – dites le « Chérau » – tracées, si l’on en croit la légende, par le char de Charlemagne, et qui remonte obliquement la pente du massif.
Contre ces ornières, l’on remarquera des entailles simulant un escalier très rudimentaire. Un peu plus haut, quelques empreintes creusées dans le roc ont été attribuées au fameux cheval « Bayard », lorsqu’il emportait, dans sa course vertigineuse, les quatre fils Aymon fuyant devant Charlemagne.
L’ornière s’élève jusqu’à une sorte de palier, puis tourne à gauche et, par une dépression à pente douce, gagne le plateau. Elle est coupée par des entailles dans lesquelles s’engageaient des pièces de bois placées horizontalement et qui soutenaient un plan incliné en bois, par lequel un véhicule remontant les « Fonds de Leffe » pouvait gagner le plateau.
Cette voie d’accès vers les hauteurs date, très vraisemblablement, de l’époque romaine, mais elle a très probablement été utilisée à une époque plus récente, alors que la gorge des « Fonds de Leffe », en amont de ce travail d’art, était tout à fait impraticable.
Dans les environs existe encore une source appelée « Source de l’Empereur », dont le jaillissement est du domaine de la tradition. La légende rapporte que le « Cheval Bayard », monté par les quatre fils Aymon, poursuivi par Charlemagne, arriva sur le haut des rochers dominant la gorge et là, d’un bond prodigieux, il franchit la profonde crevasse et, retombant sur les rochers opposés, y laissa l’empreinte de ses sabots. Voyant alors ses soldats exténués et souffrant de la soif, le puissant Empereur, saisissant une lance, la planta dans le roc en adressant à Dieu, cette prière : « Versez Seigneur, à mes pauvres soldats ». Et soudain, une source jaillit des rochers d’où elle ne tarit jamais. Elle porte encore le nom de « Fontaine de l’Empereur ».
En amont du Chérau, le pittoresque s’accentue considérablement. Le versant gauche de cet étrange ravin est constitué par des rochers complètement dénudés et arides, tandis que le versant droit est généralement boisé et couvert de végétation, d’où émergent, ça et là, quelques massifs calcaire.
Après avoir contourné quelques replis de ce vallon, cette sorte de défilé devient extrêmement tourmenté tout en conservant sa nature et son encaissernent sensiblement le même jusqu’au château de Chession, qui, surgissant délicieusement d’un massif de verdure, semble clore le ravin. Cette illusion est due au coude brusque que le vallon fait en ce point.
Au delà, se présente à gauche, un énorme hémicycle rocheux qui termine la partie la plus attrayante des Fonds de Leffe.
Extrait de « Sambre-et-Meuse » Organe officiel du Cercle des XV 2ème série n°2 Janvier 1934
2) RELEVE DES USINES DINANTAISES SOUS LE REGIME HOLLANDAIS (1815-1830)
9 décembre 2010 – Michel HUBERT
Dans le cadre de notre « histoire industrielle régionale », cet article fait le point sur les industries qui existaient à Dinant avant l’arrivée des quatre grandes manufactures textiles déjà décrites sur notre site. Quelques familles dinantaises chères à nos généalogistes y sont citées.
Comme une bonne partie de ces usines étaient situées dans la vallée de la Leffe, j’y ai ajouté une note sur toutes les industries liées à cette rivière jadis prospère à la même époque (vers 1834).
En dépit de l’aridité de leur consultation, les archives du Cadastre déposées aux Archives de l’Etat à Namur, méritent l’attention particulière des chercheurs (1). Conséquence pratique des opérations d’arpentage et d’expertise, elles ont une mission précise à remplir : celle de dresser par commune l’inventaire de toutes les propriétés foncières ainsi que la carte d’identité de leurs propriétaires. La réalisation de ces objectifs se concrétise par la configuration des biens fonds sur des, plans parcellaires et par l’indication des diverses informations sur un registre ou matrice cadastrale.
Parmi ces documents administratifs, notre attention s’est portée sur les pièces d’expertises. Celles-ci se présentent sous la forme de portefeuilles et comprennent sept fascicules, dont le tableau de classification des propriétés foncières.
Ce relevé comprend plusieurs feuillets. Sur le premier volet, il donne une description succincte de la commune (situation géographique, ressources agricoles et nombre des habitants) accompagnée à la rigueur d’une notice historique. C’est le cas pour Dinant.
Les pages intérieures détaillent par classes la nature des propriétés, qu’elles soient bâties ou non. Cependant, elles ne font aucune allusion à des renseignements d’ordre statistique. Ainsi ne précisent-elles pas le nombre des ouvriers ni la quantité de biens produits.
La dernière page, enfin, se compose d’un tableau d’évaluation des natures de propriété.
Dans ces conditions, il nous est apparu intéressant de préciser le profil de la société dinantaise sur la base de ses industries et sous un régime politique et administratif pour le moins méconnu. Dans la transcription des textes, nous avons conservé l’orthographe de l’époque.
BRASSERIES
Il en existe trois dans la ville. Elles ont nécessités trois évaluations différentes, toutes trois sont occupées par leur propriétaire. Elles ont chacune deux chaudières, deux cuves et refroidissoirs, mais la grandeur des cuves et des chaudières n’est pas la même ; elles sont plus grandes dans la brasserie du sieur Bourguignon que dans les deux autres, et les plus petites sont celles de la brasserie du sieur Lion.
L’expert, ayant égard .à cette première donnée ainsi qu’à la situation plus ou moins avantageuse de ces brasseries, les a évaluées de la manière suivante d’après le parti qu’on peut retirer de ces établissements.
L’une, celle de la Dame BOURGUIGNON (2), a un revenu brut de 255 florins, ce qui donne le tiers déduit un revenu net de 170 florins .. La seconde, celle de la Dame SOVET, à 201 florins, ce qui le tiers déduit donne 134 florins. La troisième, celle du sieur LION, à 171 florins ou le tiers déduit à 114 florins.
FORGES DE MARECHAL-FERRANT
On en compte trois à Saint-Médard détachées des habitations, les autres ont été évaluées avec les maisons dont elles faisaient partie intégrante.
Celles-ci ont nécessité deux évaluations différentes, lesquelles ont été établies par analogie avec les maisons. Deux ont été évaluées à une valeur locative brute de 16 florins faisant un revenu net de 12 florins. La troisième a été évaluée aux trois quart des autres, donc à 12 florins qui réduit d’un quart donne un revenu net de 9 florins.
MOULIN A ECORCES
« Il en existe deux dans la commune. Le moulin du sieur CAPELLE section B n°28 (3) parait au premier abord plus important que celui du sieur JOBART section F n°156. En effet, le premier a deux roues et deux couples de meules. Il est alimenté par le ruisseau de Leffe. Le second n’a qu’un tournant et deux couples de meules. Il est alimenté par une source.
Tous deux manquent assez souvent d’eau, mais le second se trouve à proximité des tanneries, tandis que celui du sieur Capelle en est fort éloigné.
On les évalue l’un et l’autre à un revenu net de 200 florins. L’un est loué au sieur LENOIR et consorts. Mr JOBART propriétaire du second l’exploite par lui-même.
MOULINS A FARINE
Il existe neuf moulins à farine dans la commune.
Ce nombre déjà considérable pour une population de 4.197 âmes amène trop de concurrence surtout que d’autres moulins de l’espèce se trouvent encore dans les communes limitrophes, telles que Bouvignes, Lisogne, Dréhance et autres. Ces moulins diffèrent entre eux par le nombre des tournants soit par leur constructions, soit enfin par leur coup d’eau.
Un moulin de la vallée de la Leffe
Le meilleur est sans contredit celui du sieur WAUTHIER Henri section F n° 10 (4). Le coup d’eau y est excellent, il a trois tournants et trois couples de meules, recevant l’eau par dessus alimenté par le ruisseau de Leffe.
Jamais ou très rarement il est dans le cas de chômer ; ce moulin est exploité par le propriétaire lui-même. L’expert l’a comparé avec d’autres usines de l’espèce dans les communes déjà cadastrées.
Il a fixé le revenu brut de celui-ci à 600 florins, sur quoi déduisant le tiers pour l’entretien, il reste un revenu net de 400 florins
Le moulin de la veuve PURNODE section B n°23 est celui qui se rapproche le plus, du précédent. Comme celui-ci il a trois roues et trois couples de meules recevant l’eau par dessus, mais ces roues sont plus petites ; comme le premier, il est alimenté par le ruisseau de Leffe, mais son coup d’eau est plus faible. L’expert, en le comparant au moulin du sieur Wauthier, a fixé son revenu brut à 450 florins, sur quoi le tiers déduit il demeure un revenu net de 300 florins.
Le moulin du sieur MONIN Laurent section F n°459 peut aller en ligne avec le précédent. Alimenté par le même ruisseau, il n’a que deux tournants recevant l’eau par dessus ; rarement il est dans le cas de chômer. Il ne diffère du moulin de la veuve PURNODE que par le nombre des tournants, mais cet avantage qui serait marquant pour ce dernier moulin, si l’eau était toujours abondante, devient peu important parce que rarement les trois tournants peuvent aller simultanément ; cet avantage d’ailleurs se trouve compensé pour le moulin du sieur MONIN en ce que celui-ci est plus rapproché de la ville, et qu’il peut travailler dans les gelées parce qu’il a une fontaine qui empêche les glaces de se former.
L’expert lui a par ces motifs donné la même évaluation qu’au moulin de la Veuve PURNODE, donc revenu brut 450 florins, ce qui le tiers déduit revient au revenu net de 300 florins (5)
Le moulin du sieur CAPELLE Arnould section B n°29, n’a qu’un tournant et deux couples de meules. Il est alimenté comme le précédent par le ruisseau de Leffe. Il est loué au sieur LENOIR et consorts avec un moulin à écorces et quelques parcelles de prés et jardins.
Le revenu net de cette usine, déduction faite du tiers pour dépérissement, frais d’entretien et réparations, est fixé à 200 florins.
Les moulins qui suivent sont beaucoup inférieurs. Trois d’entre eux peuvent recevoir la même évaluation ; ce sont les moulins de Froideveau section D n°308 du sieur DESROUSSEAU et consorts, section F n°47l et section G n°746 du sieur CONREUX. Ce dernier est en très mauvais état ainsi que la batte qui retient l’eau. Il ne peut guère aller plus de six mois de l’année bien qu’alimenté par la Meuse. Quand cette rivière sort de son lit, il se trouve entièrement inondé ; il chôme également lors des sécheresses. Ce moulin a deux tournants et trois couples de meules recevant l’eau par dessous.
Le moulin de Froideveau est alimenté par le ruisseau de ce nom. Il n’a qu’ une roue recevant l’eau par dessus et trois couples de meules. Ce moulin est en fort bon état, mais il chôme la moitié du temps. Il est exploité par son propriétaire.
Le moulin de Mr Desrousseau a deux tournants recevant l’eau par dessus et trois couples de meules ; il n’est pas occupé en ce moment.
Ces trois moulins comparés avec ceux qui précèdent sont passibles d’un revenu net, déduction faite du tiers pour dépérissement, frais d’entretien et de réparations, de 120 florins.
Le moulin de Mr JOBARD section F n0156 occupé par lui-même est moins important encore ; il n’a qu’un tournant et deux couples de meules. Il est alimenté par une source et manque d’eau cinq à six mois de l’année.
On évalue le revenu net de ce moulin à 110 florins.
Enfin le moulin du sieur BAUJOT section B na 325, n’ayant qu’un tournant et deux couples de meules, est le plus chétif de tous. Mû par le ruisseau de Leffe, il doit partager l’eau avec un moulin à l’huile y attenant et appartenant à un autre propriétaire. Ce moulin d’ailleurs est beaucoup plus éloigné de la ville comparaison faite avec le moulin du sieur Jobard.
On évalue celui-ci à un revenu net de 90 florins.
MOULINS A L’HUILE
Sise dans la section B n°325 bis, cette usine unique de l’espèce dans la commune sert aussi à battre le chanvre, ayant égard à ce que l’eau, lorsqu’ elle est peu abondante, doit se partager avec le propriétaire du moulin à farine y attenant. Et attendu que l’on cultive peu de graines oléagineuses dans ce canton, que le chanvre qu’on y récolte ne sert qu’à la consommation des habitants, lesquels n’en font pas un objet de commerce, l’expert a jugé que le revenu brut de ce moulin ne pouvait pas être porté au dessus de 51 florins ; ce qui le tiers déduit donne un revenu net de 34 florins.
MOULINS A PAPIERS
Il existe dix usines de l’espèce dans la commune ; toutes sont alimentées par le ruisseau de Leffe, étant occupées par leurs propriétaires ; l’expert
les a comparées les unes aux autres, et après avoir recueillis les renseignements propres à le guider dans son opération, il a évalué chaque cuve blanche à 600 florins de revenu brut et au quart seulement, c’est-à-dire à 150 florins les cuves grises. Cette base a reçu quelques modifications lorsque les cuves servaient alternativement au papier blanc et au papier gris.
C’est après un mûr examen qu’il a arrêté les évaluations, après s’être concerté avec les propriétaires qui lui ont paru mériter sa confiance
POLISSOIR
Il ne s’en trouve qu’un en activité ; les autres seront traités dans l’article des scieries de marbre. Celui-ci est alimenté par le ruisseau de Leffe, mais lorsque l’eau n’est pas abondante, on la retient pour la papeterie y attenant, et le polissoir chôme, ce qui arrive la moitié. de l’année. Il appartient à la Dame JAUMOTTE et se trouve sis section B n°36.
L’expert en a fixé la valeur locative brute à 90 florins, ce qui le tiers déduit donne un revenu net de 60 florins.
RAFFINERIES DE SEL
On compte 8 raffineries de sel dans la ville.
L’expert, après les avoir comparées entre elles, et après avoir vérifié le nombre et la grandeur des poëles, leur situation plus ou moins avantageuse, en a formé cinq évaluations différentes qu’il n’a pu baser sur des baux, attendu que ces établissements sont exploités par les propriétaires eux-mêmes ; mais qui sont établies d’après l’importance de ces usines et leur comparaison avec les autres établissements déjà évalués.
On a pris aussi comme renseignement un bail passé en 1808 pour une raffinerie de sel qui existait à cette époque devant Bouvignes et qui a été remise au prix de 300 francs ou 141 florins 71 cent, raffinerie que l’on pourrait comparer aujourd’hui si elle existait encore, à celles portées dans la troisième série du tableau ci-dessous … (6)
SCIERIES DE MARBRE
On compte quatre établissements en ce genre dans .la commune. Ils sont exploités par les propriétaires eux-mêmes et se trouvent assez éloignés des carrières. Celles de Dinant sont presque toutes abandonnées ; celle de St-Paul la plus importante, l’est depuis plusieurs années. Ces usines diffèrent entre elles tant par la manière dont elles sont montées que par leur force motrice.
Celle de Mr DRION section B n°42 est la plus importante ; elle a deux armures à 16 scies, un coup d’eau excellent ne chômant jamais. Un avantage marquant pour celle-ci, c’est qu’elle jouit seule de l’eau tandis que les autres sont gênées par les usines voisines ; à la vérité cet avantage est contrebalancé par son plus grand éloignement de la ville.
Vient en seconde ligne la scierie de madame JAUMOTTE section A N°182. Elle a également deux armures mais qui ne peuvent être comparées à celles de la scierie dont il vient d’être parlé. Elle ne chôme que dans les crues d’eau extraordinaires, mais le coup d’eau est beaucoup plus faible qu’à l’usine de Mr DRION ; la dame JAUMOTTE a un polissoir annexé à sa scierie, mais ce polissoir n’est plus en activité depuis que la France refuse l’entrée au marbre poli. néanmoins cet accessoire augmentant toujours la valeur de cet établissement, l’expert y a eu égard dans son évaluation.
La scierie de Mr WAUTHIER section F n°012 est beaucoup moins importante que les deux premières puisqu’elle n’a qu’ une armure bien montée à la vérité ; elle a comme la précédente un polissoir non activé pour la même raison.
La scierie du sieur LECOMTE section G n0744 bien qu’ayant deux armures est la moins importante ; ces armures ne peuvent être montées convenablement à cause du peu d’eau qui les fait mouvoir ; souvent même cette scierie est dans le cas de devoir chômer. Un polissoir non activé se trouve encore annexé à cet établissement (7).
TANNERIES
On compte 20 établissements de l’espèce. L’expert n’ayant pu se procurer des baux pour en connaître la valeur locative, les a comparées entre elles et a vérifié le nombre de fosses ainsi que l’état et l’étendue des accessoires tels que bassins, pellins, magazins, greniers.
Cette comparaison a nécessité 16 évaluations différentes pour lesquelles après avoir recueillis les renseignements nécessaires, il a suivi les bases suivantes. L’expert a compté toutes les fosses en bon état et y a ajouté les mauvaises en les comptant à trois pour une, suivant à cet égard les déclarations des propriétaires eux-mêmes, attendu que ces fosses sont remplies les unes de marchandises les autres de terre ou de tan. L’expert a ensuite établi pour chaque fosse un maximum de 9 florins, un taux moyen de 7 florins 50 cent, et un minimum de 6 florins.
Le maximum a été appliqué aux tanneries dont les bâtiments étaient en bon état ainsi qu’à celles dont les bâtiments quoiqu’en médiocre état, présentaient par leur étendue de grands avantages aux propriétaires.
VERRERIE (8)
Fondée en 1819, cette entreprise ne dura qu’une dizaine d’années. Elle possédait son « port privé ».
Elle se situait , d’après Claudy Burnay, dans le bas de la rue Himmer, devant l’ancienne école des sœurs
La description est en faite dans la feuille d’affiche imprimée pour la vente :
Annonce de vente de la Verrerie de Leffe 1828
« A vendre, aux enchères publiques, par devant Maître Lion, notaire à Dinant, le 1 avril 1828, la verrerie de Dinant, faubourg de Leffe, construite depuis dix ans, et par conséquent en très bon état, située sur le bord de la Meuse, à proximité des arrivages de toute espèce, ayant un port particulier accommodé pour son service.
Cette verrerie, composée de trois fours de fusion avec leurs dépendances, a été construite de manière à pouvoir recevoir facilement une grande extension et à être adaptée particulièrement au coulage de glaces. Un cours d’eau de la force dé dix chevaux environ, qui, dans l’état actuel, fait marcher un moulin à farine et une pilerie de matières, dans l’intérieur de l’établissement même, serait facilement disposé pour faire marcher les machines à polir les glaces.
Ce précieux cours d’eau ne varie jamais, quelque soit le froid ou la sécheresse. Le local est propre à toute espèce de destination qu’il plairait à l’acquéreur de lui donner ; ainsi, par exemple, on y établirait facilement une affinerie de fer, une papeterie y aurait du succès, la qualité des eaux du ruisseau de Leffe étant reconnue particulièrement très propre à ce dernier genre de fabrication. Les bâtiments, les halles, etc., se trouvent quasi tous disposés pour les ateliers nécessaires à. cette industrie.
Cet établissement renferme tous les logements d’ouvriers, de commis et de maître, celui-ci bien meublé, et tous les ateliers dans une enceinte fermée, d’une étendue de quatre bonniers où se trouve en outre un jardin potager en très-bon état. Un petit bois de quatre bonniers est attenant, et compose un accessoire fort agréable pour la promenade. Une portion des deux montagnes voisines, dont une partie est un terrassement disposé pour jardins d’ouvriers, fait partie de l’établissement qui se compose d’environ huit à dix bonniers.
On s’entendrait facilement pour la cession du mobilier de l’habitation, de tous les outils et des matériaux qui s’y trouvent encore et qui seraient utiles à l’établissement, si l’acquéreur était dans l’intention de continuer à y faire du verre, si au contraire il voulait y donner une autre destination, on les distrairait de la vente.
Cette vente se fera à la verrerie même, le l avril 1828, à dix heures du matin. S’adresser, pour connaître les conditions, en l’étude de Maître LION, notaire à Dinant. »
(l) A.E.N., Fonds du Cadastre – Commune de Dinant, n°01379. Le tableau de classification porte la date du 9 août 1827.
Le Cadastre signifie « l’ensemble des documents établis à la suite des opérations ayant pour but la détermination des propriétés foncières d’un territoire, la constatation de la nature de leurs produits et l’évaluation de leur revenu, en vue de la répartition de l’impôt foncier ». Th.DREUX,Le cadastre et l’impôt foncier, Paris, 1933, P.11
(2) La dame Bourguignon, DEWAIDE Catherine-Josèphe, a perdu son époux, BOURGUIGNON Henry-Emmanuel, le 16 mars 1822. L’Etat-Civil de Dinant renseigne le défunt comme un marchand brasseur de 60 ans. A.E.N., Registres aux décès Dinant, n°387, année 1822
(3) La Dame Alexandrine GIGOT, veuve du tanneur THIRY Louis (+ 8 août 1822 Dinant) et ses enfants mineurs avaient vendu au sieur CAPELLE Arnould, meunier dans les fonds de Leffe, un moulin à farine et à écorces, situé dans les fonds de Leffe, au prix de 12.993 florins 75 centimes.
A.E.N., Protocoles du notaire Alexis Meunier – 1822 – acte n°69 – 11 nov. 1822 : Vente publique d’immeubles.
Une première offre avait été proposée le 4 novembre 1822 par le négociant dinantais Jacques-Joseph JAUMOTTE au prix de 11.859 florins 75 centimes.
(4) WAUTHIER Henri meurt à Leffe, le 11 mai 1824, à l’âge de 70 ans.
Il laisse pour héritiers son épouse en secondes noces FROIDURE Catherine, ainsi que ses enfants du premier et du second lits. Tous habitent Leffe :
Marie-Catherine, épouse du meunier Arnould CAPELLE ;
Marie-Jacqueline, épouse de Laurent MONIN (fils d’un meunier) ;
Jean-Joseph, (sans aucune précision) ;
Barbe, célibataire ;
Augustine, épouse de Nicolas JAUMOTTE ;
Henri, (aucune précision)
Le bulletin des propriétés n°599 mentionne :
3 maisons : charreau de Leffe + Leffe 2 bâtiments à Leffe
6 jardins : charreau de Leffe
1 moulin à farine : fonds de Leffe
1 pré : fonds de Leffe
1 Biez : Leffe
1 scierie à marbre et aisance : Leffe
1 aisance : Leffe
Soit un total de 2 bonniers 15 perches 79 aunes (= environ 2 hectares 20 ares).
Sa succession fait état des biens de la communauté contractée sous l’empire la coutume de Liège :
« Un moulin à farine dit pavillon avec trois tournans, deux écuries et trois verges de jardin avec une maison et 36 verges de jardin y compris un bâtiment nommé polissoir et scierie de pierre et un petit jardin et écurie joignant le moulin. Le tout ne forme qu’un même bien situé à Leffe.
« Une maison dite du tailleur avec le vignoble qui consiste dans le fond du jardin et deux terrasses situées à Leffe.
« Une prairie contenant environ 50 ares située dans les fonds de Leffe. « Une maison avec un jardin située près du petit moulin de Leffe. »
A.E.N., Fonds de l’Enregistrement et Domaines – Déclarations de successions série 187. Bureau de Dinant, vol.7,n°374.
(5) L’épouse de MONIN Laurent, meunier, meurt le 9 mars 1825 dans les fonds de Leffe, à l’âge de 58 ans. Marie-Josèphe LEDANT laisse à son époux et à ses enfants les biens suivants
la moitié dans un moulin et jardin, plus un morceau de prairie et dépendances faisant 83 perches ;
la moitié d’une maison située rue St-Jacques avec cour et bâtiment ;
la moitié d’une maison située rue Petite avec cour et bâtiment ;
la moitié d’une maison située sur la Place de la Fontaine (actuellement Place Patenier) avec cour et bâtiment ;
la moitié d’un petit jardin situé près du Collège au rivage de Meuse contenant 15 perches 50 aunes.
A.E.N., Fonds de l’Enregistrement et Domaines – Déclarations de succession Série 187 – Bureau de Dinant, vo1.9, n°209
(6) Les bulletins de propriété de 4 fabricants de sel ont pu être retrouvés. Il s’ agit de
GOURMONT H. – BUL.n °274 – mention d’une saline.
GRISART J.-F. – BUL.n°283 – mention de deux salines.
HERMAL P. – BUL.n°303 – mention d’une saline.
MATHIEU F. – BUL.n0435 – mention de deux salines.
Le bulletin n°283 indique une saline, cependant ce bulletin est incomplet. Le bulletin n°358 dressé au nom de LALOUX Henri, maître tanneur, comprend une saline appartenant à GRISART. Cfr A.E.N., Fonds du Cadastre – Dinant n°646-647, années 1824-1826.
(7) Le sieur LECOMTE L. est propriétaire d’un bien situé rue en Isle, formant 8 perches 67 aunes (= moins de 10 ares) et composé d’une maison (1 perche 88 aunes), de deux jardins (3 perches 55 aunes), d’un bâtiment (1 perche 66 aunes) et d’une scierie à marbre (2 perches 14 aunes). A.E.N., Bulletin des propriétés n°393 – dans Fonds du Cadastre – Dinant n°646-647, années 1824-1826
(8) Nous avons préféré noter ici, parce que plus précise, la description de la verrerie et de ses annexes, mentionnée dans une feuille d’affiches imprimée chez Dieudonné Gérard, à Namur. A.E.N., Feuille d’affiches, annonces et avis divers -no2 – Namur, le 15 février 1828, sous le n°2447
D’après un article de Michel COLEAU dans le Bulletin de la Société Dinantaise de Recherches, août 1977
NOTE SUR LES MOULINS DE LEFFE
On trouve trace des moulins de Leffe depuis le Moyen-Age.
A cette époque, reliés entre eux par d’étroits sentiers , leur accès était particulièrement difficile par temps de crue, bien souvent impraticable
.
En octobre 1834, de Leffe à Lisogne, on a dénombré dans la vallée plus de 25 moulins dont 22 sur le territoire de Leffe, à savoir 7 moulins à farine, 1 à écorce, 1 pressoir à huile, 2 scieries de marbre, 1 scierie de pierres, 10 papeteries 1 bâtiment à piler les matières de verre, une verrerie soit au total 25 entreprises industrielles utilisant le courant de la Leffe comme force motrice (900 chevaux) auxquelles il convient d’ajouter, un peu plus tard, 2 ou 3 centrales électriques.
La vallée était à ce point industrialisée qu’en 1846, on envisagea d’y faire passer le chemin de fer.
En 1863, l’ensemble de ces entreprises utilisaient plus de 350 ouvriers.
Le débit de la Leffe jusqu’à la fin du XIXème siècle était beaucoup plus important.
En effet aujourd’hui une bonne partie de eaux de cette rivière est captée pour alimenter Dinant en eau potable.
Le dernier moulin à farine aux engrenages de bois a encore fonctionné pendant la seconde guerre mondiale.
Il subsiste aujourd’hui 4 roues et une quinzaine de retenues d’eau dans la vallée , quelques vestiges et beaucoup de nostalgie
D’après un article de Claudy BURNAY, archiviste de Leffe dans son « Calendrier de Leffe 2003 »
Iconographie Claudy BURNAY et Michel HUBERT
3) Coteaux de la Leffe
Acquise par l’association dans le courant de l’année 2018, la réserve naturelle des Coteaux de la Leffe est située dans la vallée creusée par la rivière du même nom dans le plateau Condruzien, à quelques kilomètres au nord-est de Dinant. Cette vallée calcaire, très encaissée, offre des biotopes très contrastés du plus haut intérêt biologique qui y ont justifié la création de réserves naturelles depuis de nombreuses années.
Ardenne & Gaume apporte ainsi sa pierre à l’édifice de la protection de cette vallée par la création de cette réserve sur le versant d’exposition sud, qui porte une mosaïque de pelouses calcicoles, de rochers plus ou moins escarpés et de milieux boisés de feuillus et de pins, peu exploités et donc très riches en bois mort.
Ce site, peu connu comparé à la RND des Fonds de Leffe toute proche, n’est que rarement parcouru par des naturalistes et doit encore faire l’objet d’inventaires plus poussés pour en révéler les richesses biologiques. On y recense déjà la présence de l’orchis singe (Orchis simia), du bois-gentil (Daphne mezereum) et de diverses espèces typiques des pelouses calcaires très sèches comme la laitue vivace (Lactuca perennis), l’ail à tête ronde (Allium sphaerocephalon) et la globulaire (Globularia bisnagarica).
Les pelouses calcicoles sont actuellement fort embroussaillées et de superficie réduite. La gestion visera donc surtout à les restaurer afin de recréer un réseau de pelouses en connexion avec celles de la RND voisine et les pelouses actuellement non protégées situées plus en amont dans la vallée.
La réserve n’est actuellement pas accessible au public mais la création d’un sentier est en projet, via la restauration d’un ancien chemin bordé d’un muret en pierres sèches qui remonte le versant pour accéder à un point de vue sur la vallée.
4) La Leffe s’offre à vous
La vallée de la Leffe, pour les amoureux de la nature, cela évoque une superbe région boisée et naturelle; pour les amateurs de l’art brassicole, cela fait imanquablement penser à des bières à la robe blonde ou brune, brassées dans l’abbaye de… Leffe.
Tout commence et coule de source. C’est au village de Thynes que la Leffe prend sa source. Premiers aménagements et premiers regards sur les superbes dalles installées au pied de ladite source. C’est un lavoir qui a dû voir défiler pas mal de monde. On suit le cours d’eau pour arriver au carrefour de la route de Thynes. On y a aménagé une aire de repos et un abri pour les promeneurs. Fleurs et plantations entourent cet abri, fait de bois blanc, d’ardoises et de piliers en pierre bleue. On projette d’y installer également une table d’orientation.
Accrochez-vous toujours à la Leffe et profitez, au cours de la promenade, des quelques bancs de pierre que l’on a posés pour vous. À hauteur du moulin de Lisogne, une petite route monte vers le charreau de Lisogne. D’un ancien dépôt sauvage d’immondices, on a fait une aire de repos. Là, vous trouverez un très beau point de vue sur toute la vallée. Un parking est prévu pour les touristes motorisés, avec bancs et poubelles. Enfin, la Leffe poursuit sa course jusqu’aux portes de l’abbaye.
5) Plan de situations des Moulins de la Vallée de la Leffe de Thynes à Leffe
- 1231 Le petit moulin ou » Molin Pouvrial «
- 1240 Le grand moulin ou « Molin Pavillon »
- 1676 Moulin dit » Derrière l’Abbaye »
- 1446 Moulin des chanoines ou « AI’Pré » ou « Laurent Monin » ou « Coppée »
- 1480 Moulin d’Abrichamps où « Daubrichamps » ou « Brûlé » ou « Grande Papeterie »
- 1499 Moulin Seuhier ou « Collignon dit la bonne heure » ou « St Hubert » ou « de Purnode »
- 1489 Moulin Seigneur Jehan ou « AI Tour » ou « Capelie »
- 1781 Papeterie P.J Mathieux
- 1781 Polissoir Jaumotte ou « Mouvet »
- 1516 Fornia Chevalier et Molin Boileau ou « Veuve Marteau Tabollet » ou « polissoir Orion »
- 1522 Follerie de Heer ou « forge Patigni » ou « forge Bilkin » et « papeterie Jean Mathieux ».
- 1592 Usine de Jalhéa ou « de Gerny » ou « B.Gendebien » ou « Bertrand Lallemand » et « papeterie Laroche »
- 1550 Seyne de Chastillon au lieu dit Chesselion ou « papeterie de FROIDIN »ou « Mathieux »
- 1530 Follerie de Villers au lieu dit Chession ou « follerie Lhoest » ou « A.Rostin » ou « Mathieux »
- 1573 Follerie Gillet dit Jonneaux ou « Gendebien » ou « Sibert » et « d’Avril »
- 1591 Pouerie ou Poudrerie ou « papeterie Jusaine » ou « Bernard Jéopold »
- 1591 2ème papeterie Jusaine
A partir de
450 €/semaine
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Rue Rémy Himmer, 505
5500 Dinant
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